“Là, tout n’est qu’ordre et beauté,
luxe, calme et volupté.”
Vous aurez sans doute reconnu ces quelques vers de Charles Baudelaire issus du poème “L’invitation au voyage”. Une invitation au voyage… voilà qui sur le papier, correspond bien à la définition de ce que l’on attend d’une berline routière premium. Mais pas n’importe laquelle. Puisqu’elle est enfin là.
Elle, c’est la DS 9, nouvelle et tant attendue berline du constructeur premium français DS Automobiles. Après les lancements des SUV DS 7 Crossback puis DS 3 Crossback, DS Automobiles lance enfin une silhouette basse. Un vrai défi sur un segment en perte de vitesse mais ô combien nécessaire dans une gamme lorsqu’on se revendique premium. Voici donc que la nouvelle DS 9 devient la berline française la plus haut de gamme et la plus chère du marché. Présentée l’an passé et déjà commercialisée en Chine, elle s’apprête à tenter de séduire les européens. Si on vous parle de sa genèse dans cet article, consacrons nous à son essai sur les routes champenoises. Afin de savoir si cette DS 9 a les qualités du statut qu’elle revendique. DS 9 est-elle à la hauteur des vers de Baudelaire? Récit.
(Elle est) Là…
N’étant plus un grand adepte des essais, j’avais pourtant hâte de découvrir cette nouvelle DS 9. Pour plusieurs raisons. Dans un marché ultra-dominé par les SUV, il n’est plus si courant d’aller découvrir une berline. Et pas n’importe quelle berline car cette DS 9 se veut être le nouveau fleuron de l’automobile française. Un pari osé à l’heure où les ventes de DS Automobiles sont au ralenti en Chine et qu’en Europe, les berlines premium allemandes dominent le marché. Posons les choses de suite : DS 9 ne va pas courir après le volume. Mais DS 9 a vocation à deux choses : contribuer à relancer DS en Chine où les berlines traditionnelles et statutaires sont primordiales. Et là-bas comme en Europe, légitimer le statut premium revendiqué par la marque. Alors forcément, cette DS 9 intrigue. Longue de 4,93m, elle affiche une belle stature. Elle repose sur l’empattement le plus long offert par la plate-fome EMP2 de l’ex-Groupe PSA et offre un empattement généreux de 2,90m.
Ordre : dans quel segment la ranger?
Oui, à quel segment appartient-elle? Ses dimensions la placent dans le segment E, face aux Audi A6, BMW Série 5 et autre Mercedes Classe E. Mais chez DS, on a décidé de jouer une autre partition. Car la DS 9 a décidé de se placer comme son petit frère DS 7 Crossback. En termes de prestations comme de tarifs, elle est ainsi volontairement à cheval entre les segments D et E. Un choix revendiqué par DS et qui s’explique simplement par la vocation mondiale de la DS 9 comme nous l’a expliqué la Cheffe de Projet DS 9 ici. Je craignais sur les photos que l’avant, costaud, large, ne s’harmonise pas avec l’arrière, très fin. Or il n’en est rien. Même si c’est subjectif, tout le monde s’accorde à dire que la DS 9 est une belle auto. Elle affiche une ligne élégante, élancée voire même racée. Et une double personnalité. Elle peut se montrer un brin sportive en finition Performance Line +, notamment lorsqu’elle est noire avec les éléments de chrome alors mats. Dommage, ce black pack ne peut, pour le moment, pas être couplé à la couleur Midnight blue qui sied pourtant particulièrement à la DS 9 Performance Line +.
Beauté à double personnalité?
A l’inverse, en finition Rivoli +, avec ses nombreux éléments de chrome et une couleur claire telle que le Cristal Pearl, elle se montre particulièrement élégante. DS a soigné les détails esthétiques qui attirent l’oeil. Par exemple, les poignées de porte affleurantes qui deviennent une vraie signature de la marque. On apprécie aussi le toit noir de série qui, avec la chute de pavillon assez prononcée, lui donne un petit air fastback. On craignait aussi pour le sabre guilloché finition “clous de Paris” qui surplombe le capot. En photo, je trouvais ça too much. Dans la réalité, c’est un détail très distinctif, et on se plait à le regarder lorsqu’on est au volant. Pour finir le tour du propriétaire, on appréciera deux éléments en particulier. D’abord, les feux au motif écailles qui sont toujours aussi réussis particulièrement lorsqu’ils s’éclairent. Et les DS Cornets, feux de position placés en haut de la lunette arrière. Allumés en permanence, ils font partie intégrante de la signature lumineuse arrière du véhicule et sont un discret hommage à la DS de 1955 (on vous en parle plus en détails ici). Au final, DS 9 affiche une vraie prestance : oui, nous sommes bien en face d’une berline premium très statutaire qui a sa propre identité. DS n’a pas choisi de tenter d’imiter les allemandes : c’est un bon point.
Sa propre définition du luxe
Par le passé, DS n’a pas toujours fait preuve de modestie, usant parfois d’un vocabulaire surjoué. Toutefois, depuis l’arrivée de Béatrice Foucher à sa tête, le constructeur a appris à être plus modeste. Alors quand ce dernier se vante de proposer une atmosphère “luxueuse” à bord, voilà qui me donne envie de le vérifier. Luxe : voilà un mot qui peut paraître galvaudé quand on veut tailler des croupières aux Audi A4 et A6. Pourtant, dans son genre, il faut reconnaître que la DS 9 dégage un certain luxe. En fait, c’est le soin porté à chaque détail qui surprend agréablement. Partout où les yeux se posent, DS 9 respire la qualité. Assemblages, matériaux, DS 9 ne déçoit pas. Elle reprend une partie du mobilier du DS 7 Crossback, tout en le ré-interprétant. La planche de bord, très verticale et peu profonde étonne. C’est qu’on n’a plus l’habitude d’être dans une berline. Seul un détail me gène dans cette présentation mais c’est purement subjectif : les aérateurs centraux qui ne sont pas dans le prolongement (même largeur) que l’écran multimédia. Ca gâche un peu l’harmonie du dessin. Mais reconnaissons que DS 9 présente très bien. D’ailleurs, en série, elle est la seule berline a disposé d’un volant intégralement en cuir. Magnifique à l’oeil comme au toucher. Les deux finitions en présence nous jouent une partition toutefois assez différente. La Performance Line + se veut sportive et fait la part belle à l’alcantara. L’ensemble présente bien et ne laisse pas craindre pour la tenue dans le temps. Dommage qu’à certains endroits, pour faire plus “sport”, DS n’ait pas peint les plastiques comme c’est le cas sur la finition supérieure. Ainsi, le plastique brut entourant les lèvre-vitres déçoit un peu par exemple.
La finition Rivoli + se pare elle de cuir. Et donne accès, moyennement 4950 euros, à l’intérieur Opéra. Disponible en noir ou, et c’est très original, en rouge rubis. Là encore, ne vous fiez pas aux photos aperçues ici et là. Il faut voir cet intérieur en vrai pour se rendre compte de sa beauté. Le rouge rubis est un rouge très sobre, voire sombre, très chic. Et si l’option peut sembler chère, la planche de bord, étonnamment verticale – on n’a plus l’habitude avec les SUV – se pare intégralement d’un cuir d’excellente facture avec surpiqures. C’est vraiment du plus bel effet, notamment avec les sièges au motif “bracelet” ici légèrement ré-interprété. Le ciel de pavillon est alors en alcantara noir tandis que la moquette et les tapis sont épais. Dans cet univers splendidement tapissé de cuir, on en vient à remarquer même le détail le plus insignifiant tant l’ensemble respire la qualité. C’est ainsi qu’on peste contre le plastique situé à l’intérieur de la contre-porte avec lequel on est en contact quand on veut fermer la portière. Il n’est pas agréable au toucher et se raye facilement. A modifier! Heureusement, le bouton de démarrage, situé tout en haut de la console centrale, est surplombé par le très beau chrono B.R.M. R180 qui fait toujours son petit effet lorsqu’il se déploie au démarrage de la voiture.
Et si le luxe, c’était l’espace? (oui, elle était facile!)
Notre berline nous enveloppe dans un cocon très luxueux et c’est sans parler de l’arrière où DS 9 se dote du DS Lounge. Comprenez qu’avec l’intérieur Opéra, DS 9 nous installe en première classe! On bénéficie d’un accoudoir spécifique qui offre alors aux passagers des sièges chauffants, massants et ventilés! Ne cherchez pas, sur les segments D comme E, il n’y a pas mieux! L’habitabilité n’est pas en reste : ça, c’est grâce à la Chine, marché prioritaire pour la DS 9. D’où la conception de ce vaste espace arrière pour deux avec des appuie-têtes spécifiques qui permettent un repos optimal. Lisez d’ailleurs notre anecdote à ce sujet. Enfin, DS 9 propose à ses passagers des éléments de connectivité et pour que le confort soit parfait, un bouton permet même d’avancer le siège passager. De quoi quasiment allonger ses jambes!
Le luxe de la classe affaire
Oui, avec l’immense accoudoir, si la banquette peut accueillir trois personnes, dans les faits, il vaut mieux être voyager à deux. D’ailleurs, DS nous a permis de faire l’expérience. Pendant vingt minutes, je me suis installé comme passager à l’arrière, tandis qu’un chauffeur m’a fait découvrir les environs de Reims, terre d’accueil de notre essai. Bien que j’adore conduire et déteste habituellement me faire conduire, j’avoue avoir savouré ce moment où, pendant vingt minutes, j’étais PDG d’une entreprise et je m’imaginais bien lire le journal le matin tandis que les embouteillages n’avaient pas de prise sur moi, avec un siège réfrigéré et un massage offrant trois réglages. Un confort royal! Mais il faut bien revenir à la réalité et passée cette parenthèse enchantée, place à la conduite.
Un diesel? Du calme….
Car oui, même si DS 9 se rêve peut-être à devenir la berline de quelques PDG avec chauffeur ou, qui sait, du Président de la République, elle sera le plus souvent conduite par son propriétaire. Ou plutôt par son utilisateur, car la cible principale visée est bien entendu les flottes d’entreprise. Mais alors, si cette DS 9 a volontairement choyé le confort de ses passagers, quid de sa conduite? Ne cherchez pas de motorisation diesel dans la gamme DS 9. Il n’y en a pas. Et il n’y en aura pas. DS mise sur une motorisation essence, le connu PureTech 225 ch. Et trois motorisations hybrides rechargeables, dénommées E-Tense, de 225, 250 et 360 ch 4×4. La motorisation intermédiaire, qui sera pendant un temps une exclusivité DS 9, n’est pas encore disponible. DS nous précise juste qu’elle proposera une batterie plus performante pour offrir plus d’autonomie en 100% électrique. Si j’ai brièvement testé le PureTech 225 ch, que j’ai trouvé très homogène et pêchu (le poids des batteries en moins y est pour beaucoup!), j’ai volontairement concentré mes essais sur la version PHEV E-Tense 225 ch.
Un calme E-Tense grâce à la fée électricité!
Pour deux raisons. La première est que cette motorisation devrait représenter le gros des ventes. Ensuite, car c’est un pari de DS 9 pour tenter de séduire une clientèle en quête de différenciation. A défaut de proposer des motorisations essence prestigieuses en voie de disparition, DS mise à fond sur l’hybride rechargeable E-Tense pour rivaliser en termes de puissance tout en contenant ses émissions et consommations. Une chaine de traction qui permet il est vrai d’aller dans le sens du positionnement “confort” de la voiture. Un confort de suspension, acoustique et de douceur de conduite. C’est donc, sur le papier, un très bon choix. Notre coeur de gamme se compose d’un moteur essence de 180 ch couplée à une motorisation électrique de 110 ch. L’ensemble affiche une puissance cumulée respectable de 225 ch. DS annonce une autonomie full électrique de 48 kilomètres (WLTP) grâce à une batterie de 11,9 kWh. Ce couple E-Tense 225 ch est connu car il équipe déjà le DS 7 Crossback, le Peugeot 3008 ou encore la Peugeot 508. Découvert sur cette dernière, cet ensemble m’avait un peu déçu. DS nous précise d’emblée que DS 9 dispose de ses propres réglages et c’est vrai, dès les premiers kilomètres, on note que DS 9 corrige les principaux défauts relevés sur la sochalienne.
Fausse calme(r)?
Ici, pas d’à-coups, les rapports de boite sont plus fluides ce qui procure à DS 9 un meilleur agrément. Toutes les commandes sont plus douces et le passage du thermique à l’électrique se fait de manière assez imperceptible. Bien sûr, les quelques 300 kg supplémentaires de cette version E-Tense se font sentir dans les accélérations, mais l’électrique entre vite en action pour offrir à DS 9 un agrément de conduite certain. En jouant avec les différents modes, on apprécie forcément le mode confort qui offre une souplesse de conduite accrue tandis que la suspension pilotée DS Active Scan est bluffante d’efficacité.
En mode sport, la voiture offre un surcroit de dynamisme dès lors que l’on appuie sur l’accélérateur. Mais ça reste encore une fois très doux et rien n’incite à jouer avec les palettes présentes derrière le volant. Même s’il n’est pas le plus adapté à la philosophie de la voiture, j’apprécie particulièrement ce mode car la direction se raffermit et sur les petites routes que nous offre notre destination, la DS 9 fait preuve d’une agilité intéressante. J’avais vraiment peur que du fait de sa longueur, elle soit un peu pataude ou qu’elle se déhanche dans les courbes. Il n’en est rien! Même si elle n’est pas faite pour ça, DS 9 apprécie une conduite dynamique. Mais finalement, on laissera la plupart du temps le mode hybride, la voiture calibrant toute seule et de manière plutôt efficace son mode de propulsion. Que de progrès parcourus quand on se souvient de la DS 5 Hybrid! Notons par ailleurs qu’en conduite normale, sur mon parcours mixte du matin de 125 km, ma consommation moyenne s’est élevée à 5,3l tandis que j’ai passé 35% du temps en roulage électrique. Sachant que je ne suis pas du genre à optimiser la conduite 0 émission, c’est une belle performance qui augure de la possibilité de faire de bien meilleurs résultats!
The sound…of silence
Alors, le tableau dynamique serait-il parfait? Non. Car dès lors qu’on pousse un peu la voiture, pour dépasser par exemple, on sent bien que le moteur thermique de 180 ch manque un peu de tonus et même si l’électrique vient compenser, il y a un temps de latence où le thermique s’emballe un peu. Vous l’aurez compris : la DS 9 appelle à une conduite de berline Grand Tourisme afin de profiter de son confort. Pour terminer sur ce chapitre, on retiendra que DS a soigné l’acoustique avec un vitrage feuilleté livré de série. Le silence règne donc à bord, de quoi profiter idéalement de la hifi Focal Electra proposant 14 haut-parleurs (1200€). On ne le dira jamais assez : on peut penser qu’investir dans un système hifi est une option superflue dans sa voiture. Mais dès lors qu’on y a goûté, c’est un luxe qu’on a envie qui peut devenir indispensable! Comme pour la finition, cette acoustique si réussie fait alors qu’on s’attarde alors sur le moindre détail : en l’occurence, le bruit du clignotant. Lorsqu’il est actif, il émet un son très plastique, identique à celui qu’on retrouve dans un Peugeot 3008. Voilà qui ne colle pas avec l’atmosphère feutrée du véhicule où un son plus sourd aurait été apprécié.
DS Night Vision, DS Safety, DS Drive Assist,…
Ce clignotant est un bon moyen de s’arrêter un instant sur la technologie proposée par DS 9. Question conduite, elle fait le plein des aides en vigueur chez la concurrence. Je ne vous ferais pas l’affront de les lister, au risque de vous voir partir. Retenez juste qu’elles s’appellent toutes “DS quelquechose”. Un mot toutefois sur l’efficace conduite semi-autonome de niveau 2 DS Drive Assist. Notre parcours nous a permis de la tester sur une portion d’autoroute. Pas de critique à émettre. On apprécie également l’aide au maintien dans la voie qui, contrairement à d’autres systèmes, intervient de manière plutôt douce. J’ai relevé par contre un point surprenant sur tous les DS 9 essayées : le contrôle nous invitant à conserver les mains sur le volant était très sensible. A de nombreuses reprises, il m’a rappelé à l’ordre alors même que mes mains caressaient à plein le cuir du volant! Un peu surprenant… Seul manque à l’appel l’affichage tête haute. Notons toutefois qu’il n’équipe pas non plus toutes ses concurrentes. Et il ne m’a pas manqué car le combiné d’instrumentation numérique est vaste. D’ailleurs, il permet de corriger l’un des défauts du système multimédia. Malgré son écran de 12 pouces, la navigation ne s’affiche pas sur toute la diagonale. On touche là à l’ancienneté du système ex-PSA. Le groupe français n’a jamais été leader sur les systèmes embarqués en termes de qualité ou de réactivité. Pour autant, la dalle face au conducteur permet un excellent affichage de la cartographie et finalement, on suit parfaitement un tracé sans regarder l’écran central! Au final, si la DS 9 ne se démarque pas vraiment de ses concurrentes sur la technologie, elle n’est pas non plus dépassée comme on peut le lire dans certains essais. Elle offre les incontournables du segment, qu’elle a le bon goût de ne pas surfacturer pour la plupart.
Volupté : plaisir des sens…
Après plusieurs heures passées au volant de cette DS 9 E-Tense 225, DS Automobiles nous autorise à essayer, durant une vingtaine de minutes, la version qui viendra chapeauter la gamme. Il s’agit de la version E-Tense 360 ch 4 roues motrices. Vous aurez sans doute reconnu les caractéristiques de la Peugeot 508 PSE. C’est normal. Sauf qu’ici aussi, DS a adopté des réglages différents. Cette version bénéficie d’un châssis rabaissé, de voies légèrement élargies et repose sur des jantes de 20 pouces avec un système de freinage optimisé. Par rapport à sa cousine, DS a voulu préserver les qualités communes aux autres DS 9. Il n’est donc pas question d’en faire une sportive. D’ailleurs, le constructeur peaufine encore l’ensemble. Ainsi, notre véhicule d’essai était encore en phase de mise au point, avec une sortie prévue en fin d’année. Mais déjà, la DS 9 E-Tense 4×4 ainsi motorisée m’a bluffé! Ca pousse fort dans un confort incroyable! Un travail spécifique a été fourni dans la gestion de la batterie : ainsi, on ne voit quasiment pas l’autonomie diminuer au fur et à mesure des kilomètres. Lors de notre prise en main, la voiture disposait de 20 km d’autonomie électrique.
A notre retour, elle affichait la même valeur, bien que nous ayons pleinement exploité les capacités de la voiture! Ce qui est possible, entre autres, grâce à la suspension raffermie, qui génère peu de mouvements de caisse. On n’est pas là dans la philosophie sportive d’une 508 PSE, mais on monte d’un cran dans l’aspect grand tourisme. D’ailleurs, à part les jantes et les étrillés de frein, rien ne permet de distinguer cette version d’une autre. Déçu? Pas vraiment, ça colle bien avec la philosophie élégante de la DS 9. Bref, déjà hâte de reprendre le volant de cette version lorsqu’elle arrivera sur le marché. Notons d’ailleurs que si la DS 9 est produite en Chine (on en parle dans l’autre article), cette version est spécifique à l’Europe et est donc finalisée en France pour installer le moteur électrique sur le train arrière. D’où des délais de production qui seront sans doute un peu rallongés.
DS baudelairienne?
Avant que vous ne me tombiez dessus, oui, j’avoue. J’ai volontairement surjoué en reprenant à mon compte les vers de Baudelaire pour les appliquer à cette nouvelle DS 9. Mais pour conclure son essai, je retiendrais surtout le nom du poème. Alors oui, cette DS 9 est une véritable invitation au voyage. Malgré une genèse complexe, elle est est enfin là. A-t-elle les qualités pour se faire une place sur le marché? Oui. Si on la considère comme DS nous la présente, à savoir une berline premium dans le haut des prix du segment D offrant certaines prestations s’approchant du segment E. Elle a pour elle une ligne originale et statutaire lui conférant une vraie personnalité. Des motorisations hybrides rechargeables dans l’air du temps et plutôt convaincantes. Et peut ainsi, à sa manière, elle peut s’approprier les vers de Baudelaire. Offrant un certain luxe, une vraie sérénité de conduite et un bien-être à bord de haut niveau. Des défauts : elle en a. Certains jugeront ses motorisations peu nobles (en oubliant au passage que les V6 and co, c’est fini! Même si c’est bon pour l’image) ou son bagage technologie simplement dans la norme là où la clientèle peut se montrer très exigeante. A ce stade, rien de rhédibitoire selon moi. Sa production chinoise? Bien que tout le monde en parle, je ne suis pas convaincu que cela sera un frein.
Un voyage qui commence…
C’est maintenant que tout se joue pour DS. Il faut faire connaître cette DS 9 et surtout la faire essayer. Et assumer son statut de constructeur premium comme le font les autres en faisant régulièrement évolué la voiture : son infotainment sera la première piste. Dans les deux cas, les équipes DS nous ont assuré que le constructeur va mettre les moyens de ses ambitions. D’abord, pour lui assurer un beau lancement. Ensuite, en réfléchissant déjà à des évolutions de gamme. Nous suivrons tout ça avec intérêt! Certes, cette nouvelle DS 9 n’atteindra pas les volumes de production des allemandes. Pourtant, réjouissons-nous d’avoir une telle berline aussi aboutie proposée par un constructeur français. Rien que pour ça, on a envie qu’elle marche! Pour qu’il y en ait d’autres après elle. Parce qu’elle est bien telle qu’elle se présente : une vraie berline Grand Tourisme qui invite au voyage. Avec une certaine idée du premium à la française.
Une gamme volontairement réduite au lancement pour la DS 9 :
1 : DS 9 PureTech 225 Performance Line + EAT8 : 47.700€
2 : DS 9 PureTech 225 Rivoli + EAT8: 51.700€
3 : DS 9 E-Tense 225 Performance Line + : 54.000€
4 : DS 9 E-Tense 225 Rivoli + : 59.900€
5 : DS 9 E-Tense 4×4 360 Performance Line + : 65.500€
6 : DS 9 E-Tense 4×4 360ch Rivoli + : 68.400€
Remerciements à tous les experts DS. Et particulièrement à Alexandre Stricher.
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