Essai VW GT Cox : la Coccinelle comme vous ne l’avez jamais vue!

Lors de sa sortie en 2011, j’avais déjà eu la possibilité d’essayer la Volkswagen Coccinelle. J’avais alors vérifié si elle était bien “the 21st Century Beetle” comme nous l’annonçait VW. Comme toute icône de mode, la Coccinelle évolue régulièrement, notamment à travers des séries spéciales. En ce début d’été, la marque allemande dévoile la nouvelle Collection Coccinelle. Outre les niveaux de finition habituels encore au catalogue, la Coccinelle se décline en quatre séries spéciales avec chacune leur personnalité. Essai de la sportive de la bande, la GT Cox, afin de vérifier que le Grand Tourisme colle bien à l’esprit Cox…

Collection 2014 : La Cox comme vous ne l’avez jamais vue…

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C’est sous ce chapeau publicitaire que se décline la campagne de communication de ces quatre séries spéciales Coccinelle en presse, affichage, affichage digital et showroom. On se rappelle aussi du dispositif digital de lancement au travers de l’opération #CoxRacing où les twittos devaient faire avancer les quatre voitures vers différentes destinations pour remporter des cadeaux. Comme je vous le disais, chaque série spéciale  de cette nouvelle collection à sa personnalité. Les Cox Origin et Art, respectivement axées sur le vintage et l’art se veulent plus accessibles tandis que les Coccinelle Couture et GT Cox, tournées mode et sport, se veulent plus haut de gamme dans l’esprit. Chacun peut ainsi trouver la Cox qui lui ressemble et qui correspond à son budget. Le rapport prix/équipement a aussi été amélioré mais c’est bien sur la personnalité que les publicités presse jouent avec des définitions de termes à double sens qui ont à la fois une signification dans la thématique de la série spéciale et dans l’automobile comme dans l’exemple de la GT Cox ci-dessous… également le modèle de notre essai.

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GT Cox : La Coccinelle en tenue de sport…

Parmi ces quatre nouvelles séries spéciales, VW nous a permis d’essayer la GT Cox. Voilà un choix qui tombait bien. La Cox Origin ressemble trop à celle que nous avions essayé en 2011. Pour la Cox Couture, elle s’adresse plus, en apparence, à une clientèle féminine en quête de chic et de mode. Enfin, je reste mitigé sur la Cox Art. Certaines personnalisations peuvent être sympa mais d’autres sont trop caricaturales voire complètement affreuses, un avis subjectif bien entendu… Bref, une Cox au look sportif, ça me plait plus. Petit tour du propriétaire…

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Si vous recherchez la discrétion, passez votre chemin. Car la Coccinelle attire toujours autant les regards, et notamment le mien dans cet accoutrement racing. Disponible en coupé comme en cabriolet, la GT Cox est la série qui se distingue le plus d’une Coccinelle “normale” esthétiquement. Elle s’affirme en revêtant d’abord le pack R-Line qui lui permet d’avoir des pare-chocs sport spécifiques afin de la rendre plus “masculine”. Elle reçoit également un énorme aileron arrière et les jolies jantes de 18 pouces bicolores Twister. Pour affirmer son statut de GT Cox, elle reçoit quelques artifices inédits tels que les gros tickets -disponibles en rouge, vert ou gris- qui envahissent tout le côté du véhicule et dont la couleur est reprise sur les rétros. Ajoutez à cela un toit noir et des feux de jour à LED en demi-cercle particulièrement réussi et vous obtenez une GT Cox à la fois sportive et sexy… Bref, une belle voiture! C’est d’ailleurs un constat fait par de nombreux passants.

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C’est indéniable, la Coccinelle attire la sympathie, notamment dans cette version GT Cox. En 4 jours d’essai, les commentaires ont été nombreux et toujours sympathiques. Je retiendrai deux anecdotes : la première sur une aire d’autoroute quelques heures après avoir récupéré la voiture. Tranquillement au téléphone dans le véhicule, je vois une jeune femme me prendre en photo. Surpris, j’ouvre la portière et elle s’excuse, me disant qu’elle n’avait pas vu que j’étais à bord et que j’avais une jolie voiture…. Bien entendu, je ne lui ai pas dit que ce n’était pas la mienne. La seconde vient d’un petit garçon : alors que je venais de stationner le véhicule en centre-ville, un gosse s’approche pour me demander de prendre en photo la voiture. Bref, la GT Cox séduit toutes les générations! Bon point pour VW… et pour l’égo de son conducteur! Question design extérieur, la GT Cox fait donc le sans faute.

Intérieur chic & sport…

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Dans l’habitacle, la personnalisation GT Cox se poursuit de manière plus légère. On sait juste que nous sommes à bord d’une GT Cox grâce à l’autocollant sur la boite à gants supérieure –qui porte bien son nom car elle ne pourra contenir rien d’autre!– et des tapis de sol spécifiques. Et… c’est tout! Pour le reste, elle reprend l’habitacle de la Coccinelle Sport avec son excellente finition, son bandeau laqué courant tout le long et ses trois compteurs spécifiques surplombant la planche de bord et affichant la température d’huile, le chronomètre et la mesure de pression du turbo. On reprochera seulement que le plastique du dessus ne soit pas moussé comme c’est pourtant le cas dans la gamme VW… Pour le reste, on retrouve la Cox comme on l’avait appréciée en 2011 : bien finie, habitable, surtout aux places avant –enfin plus habitable que sa devancière car elle ne s’est pas métamorphosée en familiale, loin de là…– et dégageant une vraie ambiance intérieure qui lui est propre. On apprécie d’ailleurs son gros compteur rond ou son système multimédia tactile simple mais efficace.

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La GT Cox se veut aussi accueillante avec les bagages –coffre de 310 litres– et ça aussi, quand on a connu la New Beetle, c’est une bonne surprise! Si la GT Cox se dote d’un GPS ou de la clim régulée, elle n’embarque pas les dernières aides à la conduite à la mode. Qu’importe, le modèle se veut intemporel et on apprécie plus la sellerie cuir de belle qualité de notre modèle d’essai ou encore le démarrage sans clé. L’ambiance à bord se veut à la fois sportive et raffinée, bref, bien dans l’esprit GT du modèle. On regrettera par contre la médiocre visibilité vers l’arrière et toujours ce petit rétroviseur central….Un point qu’on aimerait voir corriger… Tout comme le manque de rangements, trop peu nombreux et trop petits, à l’image des esthétiques mais peu pratiques filets dans les portières…

Sur la piste… euh route!

Notre modèle d’essai est doté du moteur essence turbo 1.4 TSi délivrant 160 chevaux. Il s’accompagne de la boite DSG à 7 rapports. Voilà un duo prometteur sur le papier qui l’est tout autant sur la route. Avec 160 chevaux, la GT Cox revêt un caractère tonique qui lui sied bien. On ne cesse par ailleurs de louer les mérites de la boite DSG à la fois réactive et efficace et qui passe ainsi les rapports sans le moindre à-coup. Ainsi pourvue, la GT Cox affiche un tempérament dynamique –ne pas confondre avec sportif– avec un 0 à 100 réalisé en moins de 9 secondes et une vitesse max confortable de 208 km/h.

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La tenue de route est saine, un brin joueuse –ce qui est assez rare pour une VW– et on se plait à mener cette GT Cox à vive allure en ayant au préalable basculer la boite de vitesses DSG sur la position Sport. On apprécie alors la légère sonorité du moteur car, à basse vitesse, l’excellente insonorisation nous fait plus entendre les bruits d’air et dynamiques que le ronronnement mécanique. La direction est vive, précise mais renvoie parfois quelques remontées désagréables en provenance du train avant qui a, semble-t-il, quelques difficultés à absorber la puissance lorsque le moteur est sollicité et ce, malgré la présence d’un différentiel XDS sur cette version. Rien de grave mais la motricité aurait pu être meilleure. En ville, la GT Cox se montre maniable. Comme signalé auparavant, seule la rétrovision gêne. Idem pour les contours de la voiture mais heureusement, elle s’équipe en série des radars avant et arrière. Voilà qui aidera bien en manoeuvre compte-tenu de la forme singulière. Sur autoroute, la voiture est saine et se laisse mener sans broncher mais c’est sur petites routes que la Coccinelle s’apprécie le plus et elle sait alors enchainer les virages avec rigueur tout en distillant un vrai agrément de conduite à son conducteur, le moteur répondant à la moindre sollicitation grâce à l’excellente boite DSG. Question confort, les passagers des places avant ne se plaindront pas trop malgré les jantes de 18 pouces. A l’arrière, le confort plus ferme sera cependant moins apprécié d’autant plus que la banquette n’est pas très souple… Enfin, côté consommation, la boite DSG s’avère un atout de plus puisque l’ordinateur de bord, malgré de fortes sollicitions de véhicule, affiche une moyenne de 8l/100. Avec une conduite plus coulée, on pourra sans soucis descendre sous cette barre.

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Le verdict :

La GT Cox c’est, en substance, la Coccinelle qui a enfilé une tenue de sport. Elle fait donc le sans faute question style. Pour le reste, on retrouve l’attachante bête à Bon Dieu avec ses qualités -nombreuses- et ses -quelques- défauts. Plus mature, cette Coccinelle fait partie de ces voitures à la mode très attachantes auxquelles on peut pardonner quelques petites choses, y compris une addition tarifaire plutôt salée dans cette version orientée haut de gamme. Une voiture coup de coeur en somme, notamment avec ce duo moteur/boite performant, qu’on aimerait croiser bien plus souvent sur nos routes. On se réjouit alors de cette Collection 2014 et on espère que Volkswagen se donne ainsi les moyens de mettre la Coccinelle nouvelle version dans bien plus de garages grâce à une communication accrue. Elle en a les atouts!

Les + : style séduisant particulièrement dans cette version, duo moteur/boite performant,  agrément de conduite, présentation intérieure agréable, insonorisation soignée, équipements.

Les – : prix élevé, détails de finition, visibilité vers l’arrière, espace aux places arrières, confort ferme.

Modèle essai : VW GT Cox 1.4 TSi 160 DSG7 avec options (pack B-Classy) : 30 745€

Remerciements à Benoit Darre (GroupM) et aux équipes de VW pour le prêt ainsi qu’à DDB Paris pour les éléments de communication.

5 Commentaires

  1. Bonjour,

    J’envisage d’acheter ce véhicule pour ma fille. Mais impossible de le voir en concession! Deux concessions volkswagen visitées, deux concessions qui n’ont pas le modèle à l’essai et qui ont d’ailleurs essayé de nous orienter vers une version sport déjà en stock en disant qu’ils n’en auront jamais. Si volkswagen veut en vendre, il faudrait déjà qu’on puisse la voir!!!!!

    • Bonjour Bernard,

      Vous soulevez là une question intéressante. Les voitures un peu “décalées” doivent être visibles en concession et disponibles à l’essai pour convaincre les clients. Beaucoup de concessions privilégient malheureusement trop les voitures classiques, notamment en terme de coloris, pour être sûrs de vendre et ne pas se retrouver avec un véhicule en stock pendant des mois, ce qui a forcément un coût. Une équation pas facile à résoudre que ce soit pour la marque, son distributeur et les clients…

  2. Je suis de votre avis, la coccinelle ( beetle ) devient rarement visible dans les concessions ( sur la Belgique et parfois en France aussi ) Est-ce tout doucement une chronique d’une mort annoncée en mars 2015 ? Ou un manque d’intérêt global pour cette jolie auto.

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